
Exposition- L’Art du Plastique
Du 5 avril au 25 mai 2025.
Qu’il soit récupéré, rejeté par les océans, détourné, chauffé… le plastique est l’objet d’expériences singulières et se plie à la volonté des artistes exposés à la Galerie À l’Écu de France.
Symbole de modernité, le plastique de plus en plus décrié reste pourtant omniprésent dans notre quotidien. Il continue d’être utilisé partout et pour tout. À une époque où la pollution plastique est devenue un problème mondial, certains artistes en font leur médium de prédilection pour sensibiliser le public aux conséquences de cette dépendance. Reflets de leurs ‐ de nos ‐préoccupations environnementales, sociales et esthétiques, ils l’utilisent pour pointer notre relation à la consommation et au déchet, dans un monde où il est devenu synonyme de produits jetables et d’obsolescence.
Pour exemple, les oeuvres réalisées à partir de déchets plastiques récupérés sur les plages ou dans les océans témoignent, entre autres, de la dégradation de notre planète. Autant de créations qui attirent notre attention sur la nécessité d’adopter des pratiques plus durables. C’est leur manière de nous projeter dans un avenir où l’art et l’environnement peuvent coexister au travers d’un filtre plus harmonieux.
L’air de rien, en intégrant ces matériaux jugés « non artistiques » dans leurs créations, ces artistes plasticiens remettent en question les hiérarchies établies dans le monde de l’art, mais aussi dans notre regard.
Avec les oeuvres de :
Christian Aymard & Eveline Bureau ‐ Sara Brita Salamone ‐ Sophie Hélène ‐ Rach’Mell ‐ Angèle Riguidel – Audrey Steiner
Vernissage le jeudi 10 avril à 19h en musique avec Bass Tong
LES ARTISTES
https://www.instagram.com/rachmell_artiste/
Sous le pseudonyme de Rach’mell, nostalgique du Pop’Art, du nouveau réalisme et de l’art brut, il élabore avec éclectisme des installations verticales. C’est en accumulant avec excès des objets du quotidien, en les codifiant et en les organisant de manière absurde que, sans être un grand militant, il dénonce la surconsommation, le gâchis et les relations humaines perturbées.
Élevé aux Arts appliqués et des Métiers d’art en 1974, il a exercé différents métiers comme animateur de dessin animés, illustrateur, directeur artistique en agence, décorateur en sablage sur verre et se consacre depuis 20 ans à cette activité de plasticien, inscrit à la Maison des artistes.
Sélectionné au salon de Montrouge en 2004, 2006 et 2008, il a aussi participé au salon MAC Paris en 2010, 2011 et 2012 et plusieurs fois à Comparaisons.
Rach’mell se défend de vouloir nous livrer un message profond. Il souligne seulement, par le biais de la dérision et avec le sourire, que l’accumulation dénature les objets en leur conférant de nouvelles identités et de nouveaux usages, réels ou fantasmés, cocasses, voire inquiétantes. Et qu’il vaut mieux en rire que s’en lamenter… (Louis Doucet)
https://www.audreysteiner.com/
Les blocs de polyéthylène, matériaux industriels voués au recyclage, sont à la source des sculptures d’Audrey Steiner. Du refroidissement de la matière en fusion – toujours aléatoire – résultent des mélanges de couleurs et des mouvements uniques.
Généreuses et voluptueuses, les formes l’appellent et l’invitent à l’extrapolation. Une fois sélectionnés et mis en scène, les blocs deviennent artblocks. En les manipulant ou en les découpant, des images familières s’imposent à l’artiste – le phénomène de paréidolie est à l’oeuvre.
Née en 1970 à Lisieux, titulaire du Bac arts appliqués et BTS stylisme. Elle a parallèlement suivi des cours de sculpture, de peinture, et de gravure.
Depuis 2001 elle démonte, recycle, détourne, assemble… dans un but lumineux. Donner une autre vie, une dernière chance à tous ces objets qui sont souvent jetés, délaissés, qui n’ont plus leur place dans notre société.
Sophie Helene passe son enfance à Carcassonne, obtient un bac Arts Appliqués, suit les cours des Beaux‐Arts
de Toulouse. Elle est également diplômée de Design Textile à l’ENSAAMA (Olivier de Serres, Paris 15e) et exerce la profession d’artiste coloriste à Cayeux‐sur‐Mer.
Après 20 ans à Paris, elle ressent un désir impératif de pleine nature. La Baie de Somme où elle s’installe l’a transformée et révélée plasticienne. Ici ses sens sont en éveil, son regard s’aiguise. Elle découvre le visage d’un monde qu’elle ne soupçonnait pas. La couleur des déchets régurgités par la mer dans la minéralité des galets de la plage exerce sur elle une vraie fascination : elle marche le long des laisses de mer, collecte des déchets anthropiques que l’empreinte des phénomènes climatiques a enrichis de variations chromatiques infinies. Des collectes toujours plus riches sont la matière de mes travaux. Ces rebuts l’envoûtent et l’effraient. Résidus des pratiques sociales et économiques de l’homme, elle les détourne pour atteindre notre sensibilité et bousculer notre conscience. La médiation faisant partie intégrante de ses pratiques, elle créée en 2018 l’association SOS laisse de mer pour partager avec tous les publics ses découvertes via une exposition itinérante « Surprenantes collectes de bord de mer » et des ateliers art et sciences.
https://sarabritasalamone.wixsite.com/
Sara Brita Salamone est une artiste contemporaine française. C’est au sein d’une famille d’artistes qu’elle développe très jeune des aptitudes artistiques, avec un goût tout particulier pour les costumes de cinéma, les bijoux et l’art porté en général. Elle étudie l’art plastique d’abord à l’université Montpellier III, orientant naturellement son mémoire et sa réalisation de fin d’études vers l’art porté, et plus particulièrement les coiffes. Sa première oeuvre, “Post‐apocalypse” en 2014, est une tenue post‐apocalyptique entièrement réalisée en matériaux de récupération (pneus, câbles, vieux vêtements de travail, gaffeur, tapis de sol, matériaux divers).
Elle obtient son master à l’université Rennes II en 2015, avec la série “Éminences”, un ensemble de quatre coiffes à corne, réalisées en câble et gaine électrique.
http://c.aymard.mistermicro.fr/
Christian Aymard et Evelyne Bureau ont travaillé en duo sur la série « Feu l’Art du Feu », qui émerge dans un contexte où la céramique, comme de nombreuses autres formes d’art, est confrontée à deux défis majeurs : la pollution croissante et la raréfaction des ressources énergétiques. La production céramique traditionnelle implique l’utilisation de fours à haute température, générateurs de polluants atmosphériques et requièrent une quantité importante d’énergie. Il devient crucial de repenser ce processus pour les rendre plus durables. Ainsi « Feu l’Art du Feu » propose une approche innovante qui cherche à minimiser l’impact environnemental de la céramique. Ce concept encourage l’exploration de nouvelles techniques. Dans cette série, la terre non cuite est associée aux éléments plastiques à usage unique désormais interdits, tels que les pailles, coton‐tige, rasoirs…
EN LIEN AVEC L'EXPOSITION
SAMEDI 12 AVRIL À 14H30 ET À 16H30 (à partir de 7 ans)
Atelier Pierres secrètes
Rencontre avec Sophie Hélène qui présentera son travail et proposera de créer votre propre pierre secrète. Les créations assemblées seront exposées pendant toute la durée de l’exposition.
Gratuit sur réservation à l’accueil de la Galerie
MERCREDI 21 MAI À 15H30 (à partir de 12 ans)
La Fresque du Plastique
est un atelier collaboratif qui invite les participants (à partir de 12 ans) à explorer le cycle de vie complet du plastique. Cet atelier, d’une durée de 2 heures, se penche sur les enjeux écologiques liés à l’usage du plastique et propose une réflexion collective sur nos modes de consommation. À travers des échanges et des activités interactives, les participants pourront identifier des solutions pour réduire l’impact environnemental du plastique et réfléchir à des actions concrètes qu’ils peuvent mettre en œuvre dans leur quotidien.
Animé par : L’association La Fresque du Plastique.
Réservation : Ouverture des inscriptions à partir du 6 mai à la Bibliothèque.